LA PLANTATION DES ARBRES ET ARBUSTES
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Il s’avère nécessaire de respecter certains principes de base afin d’offrir aux végétaux les moyens de s’adapter au plus vite à leur nouvel environnement.
QUAND PLANTER ?
La période de plantation peut être raisonnée selon la région mais sachez qu’aucune plantation ne devra être effectuée en sol gelé ou saturé d’eau.
• Les végétaux en conteneur (pot en plastique), peuvent être plantés toute l’année, hors période de gel ou de canicule (en période chaude, planter de préférence en fin d’après-midi, avant le rafraîchissement de la nuit). La meilleure époque de plantation étant en octobre-novembre ou mars-avril.
• Les végétaux à racines nues seront plantés entre le 15 novembre et le 15 mars, hors jours de gel, alors qu’ils sont en repos végétatif. En terrain très humide, attendez de préférence février-mars pour la plantation.
• Pour les végétaux en motte, la période de plantation s’étendra du 15 octobre au 15 avril.
En automne , il est conseillé de planter les arbres d’ornement, les fruitiers, les arbustes à feuillage caduc, les grimpantes (excepté la bignone ou l’aristoloche qui seront plantées au printemps), les rosiers (le plus tôt possible), les vivaces et les bulbes à floraison printannière.
Une plantation en automne permet aux végétaux d’avoir le temps de s’enraciner ce qui leur permettra d’être plus vigoureux et de démarrer précocement au printemps, voire de fructifier dès la saison suivante pour les fruitiers âgés d’au moins trois ans.
Dans les régions au climat doux, vous pouvez aussi planter les persistants et les conifères.
En hiver, vous pourrez planter les végétaux à racines nues. Planter de préférence en fin de matinée ou début d’après-midi, ces heures étant les plus douces et le sol plus réchauffé.
Au printemps (mars-avril), principalement dans les régions froides, vous pouvez planter les espèces fragiles et frileuses, les végétaux à feuillage persistant et les conifères.
Dans tous les cas, n'oubliez pas qu'un arrosage régulier est important la première année suivant la plantation, voire primordial en cas de sécheresse (deux à trois fois par semaine), en attendant que le système racinaire se développe.
LA PLANTATION DES VEGETAUX A RACINES NUES
La préparation des végétaux
L’habillage : habillez les racines, c’est-à-dire coupez au sécateur les racines cassées ou blessées. Equilibrer les longueurs des racines principales afin de permettre un développement de l’arbre plus régulier. Evitez de trop tailler les petites racines qui sont essentielles à l’alimentation de la plante.
Le pralinage : afin d’éviter le desséchement des racines et faciliter la reprise de la plante grâce au développement de nouvelles radicelles, plongez ses racines dans un pralin. Il s’agit d’un mélange de boue argileuse (terre et eau), si possible additionnée de bouse de vache, d’hormones de croissance ou d’engrais organique. Le pralin peut également se trouver dans le commerce.
La préparation du trou de plantation
Le trou sera réalisé, si possible, deux à trois semaines avant la plantation (excepté dans les sols instables), ce qui permettra une aération du sol en profondeur, ainsi qu’un ameublissement naturel.
Creusez un trou mesurant 80 cm à 1 m de diamètre et 60 à 80 cm de profondeur pour les arbres, 40 à 60 cm de diamètre et 40 à 50 cm de profondeur pour les arbustes. Ces données sont à ajuster selon la taille des végétaux et la nature du sol. Le volume du trou devra au moins être deux à trois fois supérieur au volume des racines du végétal à planter afin que le système racinaire se développe dans de bonnes conditions.
Le fond et les côtés du trou seront ameublis.
Dans le cas d’un sous-sol très imperméable (sol argileux), le trou devra être un peu plus profond et le fond couvert d’une dizaine de centimètres d’épaisseur de graviers et de sable afin de permettre un meilleur drainage (cf. croquis).
Pour les arbres, enfoncez le tuteur profondément, à la verticale, légèrement décentré par rapport au trou. Le tuteur sera placé du côté du vent dominant. Un tuteur de 3 m conviendra pour un arbre ayant un tronc de 2 m de haut.
Emiettez la terre retirée, ôter les cailloux et les divers débris (racines…).
Rebouchez le trou jusqu’à une profondeur légèrement inférieure à la hauteur des racines.
La terre végétale de comblement sera amendée (matière organique : fumier,
compost, terreau)
et pourra être fertilisée (engrais de fond, corne).
En cas de terre argileuse mélangez-la en quantités égales avec du sable grossier, de la tourbe et un amendement organique à base de fumier ou de compost.
Dans le cas d’une terre légère et sableuse, incorporez seulement l’amendement organique.
N’hésitez pas à remplacer par de la bonne terre un sol de qualité médiocre.
Recouvrez de 10 à 15 cm de terre végétale (afin que les racines ne soient pas en contact avec les engrais) en formant une petite butte.
La plante est disposée au milieu du trou, en cône sur la butte de terre végétale, ses racines disposées en position naturelle, bien étalées tout autour et ne devant pas remonter le long des parois. Le collet de la plante se trouve au niveau du sol.
Remplir le trou avec le reste de la terre, en la faisant pénétrer entre les racines de manière à ne pas laisser de poches d’air.
Tassez régulièrement, sans trop compacter, et combler le trou de plantation en formant une cuvette, au pied de la plante, permettant de retenir l’eau d’arrosage.
Maintenez le collet de l’arbre au niveau du sol.
Fixez les attaches au tuteur. Utilisez un lien assez souple, par exemple du métal capitonné de mousse, pour ne pas blesser l’écorce.
Arrosez abondamment (environ 10 l pour un arbuste, 20 l pour un arbre), même par temps pluvieux, afin de supprimer les poches d’air et pour que la terre adhère bien aux racines.
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LA PLANTATION DES VEGETAUX EN CONTENEURS OU MOTTES
La préparation des végétaux
Faites tremper la motte dans un récipient pendant au moins 15 minutes, jusqu’à temps qu’il n’y ait plus aucune bulle à la surface de l’eau et ce afin de la réhydrater et de lui permettre de mieux adhérer à la terre une fois mise en place (le terreau des conteneurs est souvent sec et difficile à humecter une fois enterré). Si vous ne disposez pas de récipient assez grand, arrosez la motte superficiellement, petit à petit, jusqu’à ce qu’une bonne humidification soit obtenue.
Procédez de même si la plante a été vendue avec une motte enveloppée d’un filet.
Dégager la plante de son pot. Inclinez le pot et tirez sur l'arbuste par la base, éventuellement en tapant le pot tout autour sur sa partie supérieure. Après avoir trempé dans l'eau, il devrait normalement sortir facilement.
Si des racines sortent par les orifices situées en bas du pot, vous pouvez les couper.
Si le pot continue à adhérer trop fortement, coupez le.
Si les racines sont très emmêlées et forment un chignon (les racines tournent et retournent sur elles-mêmes), griffez-les, voire donnez quelques coups de sécateur afin de les libérer pour leur permettre de s’extraire et de s’établir convenablement une fois en terre.
Si la motte est enveloppée d’une « tontine » de paille ou d’un filet, déposez la plante emballée dans le trou puis enlever l’emballage avec précaution.
La préparation du trou de plantation
Le trou pourra être réalisé deux à trois semaines avant la plantation (excepté dans les sols instables), ce qui permettra une aération du sol en profondeur, ainsi qu’un ameublissement naturel.
Creusez un trou mesurant 80 cm à 1 m de diamètre et 60 à 80 cm de profondeur pour les arbres, 40 à 60 cm de diamètre et 40 à 50 cm de profondeur pour les arbustes. Ces données sont à ajuster selon la taille des végétaux et la nature du sol. Le volume du trou devra au moins être deux à trois fois supérieur au volume de la motte ou du conteneur du végétal à planter afin que le système racinaire se développe dans de bonnes conditions.
Le fond et les côtés du trou seront ameublis.
Dans le cas d’un sous-sol très imperméable (sol argileux), le trou devra être un peu plus profond et le fond couvert d’une dizaine de centimètres d’épaisseur de graviers et de sable afin de permettre un meilleur drainage.
Emiettez la terre retirée, ôter les cailloux et les divers débris (racines…).
Remblayez le fond du trou avec la terre végétale de comblement qui sera éventuellement amendée (matière organique : fumier, compost, terreau) et pourra être fertilisée (engrais de fond, corne).
Afin d’alléger la terre argileuse, et ainsi favoriser la migration des racines, mélangez-la en quantités égales avec du sable grossier, de la tourbe et un amendement organique à base de fumier ou de compost.
Dans le cas d’une terre légère et sableuse, incorporez seulement l’amendement organique (environ 300 à 500 g par plante).
N’hésitez pas à remplacer par de la bonne terre un sol de qualité médiocre.
Déposer la plante débarrassée de son conteneur au centre du trou.
Le sommet de la motte doit être légèrement inférieur (2 à 3 cm) au niveau du sol.
Rebouchez ensuite le trou avec le reste de la terre.
Le haut de la motte sera recouvert de 2 ou 3 cm de terre pour éviter le dessèchement.
Tassez avec le pied, sans trop compacter, et réalisez une cuvette avec la terre en excès au pied de la plante, permettant de retenir l’eau d’arrosage.
Arrosez abondamment (10 l pour un arbuste, 20 l pour un arbre) pour bien mettre la terre en contact avec la motte.
Pour les arbres, fichez un tuteur en biais en dehors de la motte (pour ne pas endommager le système racinaire), à l’opposé des vents dominants, et fixer le au tronc grâce à un lien souple et non blessant.
Pour les gros sujets, vous pouvez procéder à un tuteurage au moyen de 2 (tuteurage bipode) ou 3 (tuteurage tripode) tuteurs ou à un haubanage constitué de fils de fer fixés d’une part aux deux tiers de la hauteur du tronc et, de l’autre, à 2 ou 3 piquets enfoncés en terre de façon régulière autour de l’arbre.
Vous pouvez enfin installer un paillage afin de limiter le développement des mauvaises herbes, retenir l'humidité et apporter de la matière organique aux plantes afin de favoriser leur croissance.