LE COMPOST


Le compostage est le recyclage de déchets verts afin de produire un amendement naturel : le compost.
Il s'agit d'un procédé de dégradation biologique maîtrisé de matières organiques en présence d'air.

Le compostage individuel permet de recycler chez soi certains déchets organiques de la famille et du jardin afin d'obtenir un compost pour ses propres besoins de jardinage. Permettant de diminuer la quantité de déchets à éliminer, le compostage individuel est donc une pratique utile pour la protection de l'environnement.

C'est au printemps et en été que la décomposition est la plus rapide. La température du compost augmente par la fermentation des matières riches en oxygène et en eau. La faune du sol entre en action : elle découpe, malaxe et digère les résidus.


L'INTERET DU COMPOST
 
Utiliser du compost permet de :
  • enrichir le sol et améliorer sa structure ;
  •  régénérer et entretenir la vie du sol (micro-organismes, vers de terre…) ;
  •  améliorer la circulation et la rétention de l’eau et des nutriments indispensables aux plantes ;
  •  diminuer les déchets collectés par les collectivités ;
  •  éviter de brûler les déchets végétaux dans son jardin.
Composter les déchets de cuisine et les déchets végétaux est donc favorable à notre environnement.


COMMENT STOCKER LE COMPOST ?

Il existe deux solutions :
  •  utiliser un bac à compost. Ce bac protègera votre compost des animaux. Le composteur peut être en plastique, en bois ou en grillage.
    Il en existe en kit, dans le commerce (choisir un modèle avec des aérations sur les côtés).
    La marque NF Environnement sur les composteurs individuels de jardin garantit un matériel de bonne qualité accompagné des informations nécessaires pour réussir un bon compost.

    Vous pouvez également réaliser votre composteur vous-même (prévoyez un mètre carré au sol, pour une hauteur d'un mètre) avec des planches de bois ou à l’aide de 4 piquets entouré d’un grillage à larges mailles.
    Dans ce cas, faites un lit de branchages au fond du bac pour permettre la circulation de l’air et créez une trappe de soutirage dans la partie basse.
  • réaliser un tas à même le sol.
    Le compostage en tas se pratique depuis des millénaires.
    L'utilisation d'un composteur individuel présente toutefois certains avantages : esthétique, propreté, gain de place, protection contre les animaux indisérables (rongeurs, animaux domestiques...)...
 
QUE METTRE DANS LE COMPOST ? 
  • récupérez les déchets « verts » provenant de votre jardin dès qu’ils sont fanés et secs :
- feuilles mortes (les feuilles de chênes et de hêtres étant celles se décomposant le mieux),
- tontes de gazon (en quantité limitée et sèche afin de réduire son volume),
- branchages broyés ou de petite taille (non épineux), petites brindilles,
- fleurs coupées, mauvaises herbes (non montées en graines), plantes séchées, foin, paille...
 
  •  utilisez également vos déchets ménagers putrescibles :
- épluchures et restes de légumes et de fruits,
- essuie-tout, mouchoirs et serviettes en papier,
- marre de café et filtre, sachets de thé,
- coquilles d'oeufs, pain....
 
  • autres déchets :
- sciure et copeaux de bois non traités,
- cendres de bois refroidies...


Attention à ne pas mettre dans le compost :

- déchets de jardin : végétaux traités chimiquement (désherbant...),  végétaux et fruits malades, certaines feuilles se décomposant mal (platane, marronnier, feuilles à texture coriace telles que celles du laurier, fougères, résineux tels que thuyas, cyprès, aiguilles de pin (qui, en plus, acidifient le compost). Ne pas y incorporer les mauvaises herbes montées en graines, les liserons et plantes grimpantes, les gros branchages (diamètre supérieur à 2 cm), gravier, sable, cailloux.
- déchets de cuisine : matières grasses, écorces d'agrumes, coquillages, laitages, morceaux de poisson, huiles végétales, croûtes de fromages, déchets de viande et os, noyaux, coques de noix et de noisettes
- autres : journaux, magazines, bois de palettes, contre-plaqué, papiers glacés, poussières d'aspirateur, balayures, produits chimiques, gravats, cigarettes, chardon de barbecue, excréments d'animaux familiers (fientes de volaille, litière pour chats...qui peuvent être porteurs de germes pathogènes)...


COMMENT REUSSIR SON COMPOST ?
 
- emplacement : placez le composteur ou le tas à l'air libre, de préférence à un endroit mi-ombragé. Le composteur doit être disposé à même la terre, sur une surface stabilisée et horizontale.
   Prévoyez un accès aisé au bac dans le jardin.
-  entassez-y les déchets par la partie haute du silo, le compost s'extrayant par les trappes de soutirage placées dans la partie basse.

- mélanger les divers déchets organiques : déposez vos déchets par couche (5 à 7 cm) dans le composteur en alternant déchets verts (azotés : déchets de cuisine, tontes de gazon...) et déchets bruns (carbonés : branchages, copeaux, feuilles,papier ...), déchets broyés et petites brindilles.
La plupart des déchets se compostent difficilement seuls, il faut les mélanger pour obtenir un bon rapport carbone/azote, une humidité et une porosité adéquate pour faciliter l'aération.

- aérez et brassez régulièrement le contenu du composteur : effectuez un brassage régulier à l’aide d’une fourche toutes les 6 semaines environ.
Cela permettra d’aérer le compost, de contrôler son état, de réduire son volume et d’accélérer le processus.
En effet, les micro-organismes responsables du compostage ont besoin d'oxygène. Il est donc conseillé de brasser et de mélanger les déchets pour faciliter l'aération et éviter leur pourrissement. L'aération est importante au tout début du compostage quand les micro-organismes sont au maximum de leur activité.
Le brassage permet d'aérer mais aussi de bien mélanger les déchets pour que la transformation soit régulière. Cela évite d'avoir des zones gorgées d'eau ou asséchées, plus ou moins bien décomposées. Le brassage est une condition essentielle pour obtenir un compost de qualité homogène.

- surveillez l'humidité : pour les composteurs fermés, arrosez régulièrement environ toutes les 3 semaines afin de maintenir le taux d’humidité.
Le maintien d'une humidité adéquate est nécessaire au bon déroulement du processus. Si l'humidité est insuffisante, les déchets deviennent secs, les micro-organismes meurent et le processus s'arrête. Il faut surveiller l'humidité pour intervenir à temps.
           - Arrosez quand c'est trop sec.
           - Asséchez quand c'est trop humide en mélangeant avec du compost sec. 
Concernant les composteurs à ciel ouvert, le fait de les couvrir  pendant les grosses pluies peut éviter le lessivage.


QUAND ET COMMENT UTILISER SON COMPOST ?

La durée de décomposition est variable selon les matières premières utilisées : comptez 12 à 18 mois pour une décomposition naturelle, 6 à 8 mois si vous utilisez des activateurs.
Il vous est possible de fabriquer votre activateur naturel : faites tremper des orties dans un seau avec un peu d'eau pendant plusieurs jours. Vous obtiendrez un purin d'ortie qui est un excellent activateur de compost.

Le compost jeune (moins de 5 mois) peut être utilisé en paillage en couches minces autour des arbres et entre les cultures.

Le compost mûr (de 6 à 12 mois) sera utilisé comme terreau horticole pour les plantations (en mélange environ 30 % de compost) ou comme amendement pour votre sol pour les potagers, les plate-bandes, les haies...Incorporez-le alors entre 5 et 15 cm de profondeur, à raison de 1 à 5 litres par m².
Dans le cas d’une utilisation pour vos semis, plantations en pots, bacs ou conteneurs, mélangez le compost pur avec de la terre ou de la tourbe et du sable pour obtenir un terreau.

Le compost est mûr lorsqu'il a un aspect homogène, friable (décomposé à 80 % au moins), de couleur brun sombre, et qu'il dégage une odeur de sous-bois
Lorsqu'il est mûr, l'idéal est de le tamiser (vous pouvez utiliser un grillage fixé sur un cadre en bois) pour éliminer les refus de gros diamètre qui serviront à démarrer le compost suivant.

 
LES PROBLEMES EVENTUELS

- Des odeurs nauséabondes se dégagent : le compost n'est pas assez mélangé, contient trop de produits azotés ou il est trop humide. Mélangez-le bien aprés avoir rajouté des éléments plus secs et éventuellement des matières carbonnées.
Souvent on produit trop de tontes (déchet organique vert, humide et fin) par rapport aux autres apports. Il suffit alors de laisser la tonte de pelouse sécher (faner) avant de l'incorporer afin de réduire son volume. Vous pouvez utiliser le surplus comme paillage au pied d'une haie ou dans des massifs d'arbustes.

- Le compost ne chauffe pas : le compost est peut être trop sec ou manque d'azote. Arrosez ou ajoutez des matières humides, incorporez des matières vertes (un peu de tontes de pelouse, de déchets de cuisine). Assurez-vous de bien mélanger.



En résumé, au-delà du choix du matériel, la réussite du compostage dépend du soin que vous y apporterez : pour assurer la dégradation des déchets, un bon mélange des divers déchets, une bonne aération par les brassages périodiques et une vérification de l'humidité sont nécessaires. Ceci demande une certaine surveillance et quelques interventions régulières. Ainsi, vous pouvez obtenir, dans des délais raisonnables, la production d'un compost de qualité. Des équipements complémentaires peuvent se révéler être utiles, comme une petite poubelle de cuisine, un tamis our affiner le compost et éventuellement, un broyeur our réduire les tailles.
 
 
 



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